Tommy, l'enfant qui a survécu au dernier massacre de Crystal Lake, est maintenant un adolescent. Encore traumatisé par ce qu'il a vécu, il est placé dans une institution spécialisée. Des meurtres horribles commencent à être commis dans la région...
Évidemment, Vendredi 13, chapitre final (1984), quatrième de la série, ne devait pas être le dernier. Ses résultats favorables au box-office ont entraîné la réalisation de ce Vendredi 13, chapitre 5 : une nouvelle terreur par Danny Steinmann : celui-ci avait auparavant réalisé un film d'horreur (Les secrets de l'invisible (1981), avec Barbara Bach, dont le récit fait un peu penser aux Vendredi 13) et une oeuvre d'action urbaine (Les rues de l'enfer (1985), avec Linda Blair (L'exorciste (1973)...), apparemment influencé par Les guerriers de la nuit (1979) et Les rues de feu (1984) de Walter Hill). Il ne travailla plus pour le cinéma après son troisième film, Vendredi 13, chapitre 5 : une nouvelle terreur. Comme dans le volet précédent, on remarque un personnage d'enfant, interprété cette fois par Shavar Ross (Dudley dans la série TV Arnold et Willy).
Autre originalité, le récit suit un personnage : Tommy, le survivant traumatisé de Vendredi 13, chapitre final. Dérangé et replié sur lui-même, il est placé dans une institution psychiatrique : celle-ci rappelle un peu les habituelles colonies de vacances de cette série, mais en beaucoup plus délirante, les résidents étant pour la plupart atteints de problèmes psychologiques. Ainsi, le meurtre du gros garçon arrive de manière particulièrement inattendue. L'aspect assez hystérique de ce métrage est encore souligné par la présence de nombreux personnages secondaires délirants, peints avec humour (les deux rockers, le grand frère de Riggie... et surtout la vieille folle Ethel Hubbard, et Junior, son fils motard). Cette galerie de portraits étonnants et agressifs parvient à donner une certaine originalité et un certain mordant à ce film. On remarque aussi que Vendredi 13, chapitre 5 : une nouvelle terreur est sans doute le plus violent de la série. Les meurtres, très gore s'enchaînent très régulièrement du début à la fin du métrage, dans des séquences nerveuses et assez méchantes. De même l'érotisme se lâche relativement plus que dans les autres Vendredi 13.
Pourtant, au fur et à mesure que le récit avance, on constate que le film, malgré ses bases relativement originales, se met à recopier fastidieusement les épisodes précédents. C'est particulièrement évident avec la dernière poursuite qui reprend, sans faire d'effort, le dénouement dans la grange de Meurtres en trois dimensions. Et évidemment, on a le droit à un épilogue cauchemardesque, qui n'oublie pas de promettre une inévitable suite.
Légèrement plus imaginatif et nettement plus brutal que la moyenne des Vendredi 13, Vendredi 13, chapitre 5 : une nouvelle terreur est donc une assez bonne surprise dans le cadre de cette série répétitive et médiocre. Néanmoins, ce massacre sanglant oublie encore une fois de vraiment développer ses personnages ou de faire preuve d'une quelconque imagination dans sa réalisation.